S’écrire aux Antilles, écrire les Antilles. Écrivains et anthropologues en dialogue

Item

Titre
S’écrire aux Antilles, écrire les Antilles. Écrivains et anthropologues en dialogue
L’Homme. Revue française d’anthropologie
Titre du volume
207-208
Date
2013/11/12
Langue(s)
Français
Issn
0439-4216
Libre de droits
© École des hautes études en sciences sociales
Résumé
Si la littérature peut être un mode de connaissance anthropologique (Jean Jamin), des écrivains peuvent aussi s’inviter dans le champ savant pour contester ce qu’ils perçoivent comme la confiscation du discours autorisé sur eux-mêmes, comme l’ont fait un ensemble d’intellectuels antillais, avec un succès évident quant à l’élaboration du concept de créolisation et à son application au phénomène de la mondialisation (Édouard Glissant). Ni profanes en matière d’ethnologie (une discipline à laquelle ils se sont souvent formés) ni prêts à se laisser cantonner dans l’« émique », ces écrivains, forts des critiques de l’illusion positiviste, affirment à la fois la valeur de la perspective native et celle de la vision de l’artiste. Jouant sur le mélange des genres et des modes de connaissance, ils retiennent l’attention des anthropologues en explorant « de l’intérieur » (mais avec la distance qu’autorise leur « double conscience », W. E. B. Du Bois) les réactions de l’homme confronté à l’expérience de la Traite, de l’esclavage, de la situation coloniale et de la rencontre des mondes.
Creator
Anna Lesne
pages
17-36
doi
10.4000/lhomme.24685