La trace à l'œuvre dans les premiers romans d'Édouard Glissant

Item

Titre
La trace à l'œuvre dans les premiers romans d'Édouard Glissant
Littérature
Titre du volume
174
Volume
2
Date
2014/07/16
Langue(s)
Français
Issn
0047-4800
Résumé
Son attention pour l’histoire lacunaire des Antilles oblitérée par l’ordre colonial a conduit É. Glissant à tenter de mener un travail de déchiffrage/défrichage des traces repérables du passé dans l’inconscient et l’imaginaire collectifs comme dans l’espace antillais. Partant de ces traces-signes, dont il fait recension dès ses premiers romans, Glissant passe à la « pensée de la trace », selon lui, elle a permis aux Africains mis en esclavage dans les Amériques, migrants nus, de participer activement à la recomposition d’une culture valable pour tous. La trace apparaît comme un des schèmes premiers de sa poétique, un opérateur réflexif et théorique sur lequel s’emboiteront quelques-unes des notions-clés de sa pensée à la fois poétique et philosophique : créolisation, opacité, Tout-monde, pensée du tremblement etc., qui innervent l’ensemble de son œuvre. La trace, pensée, n’est plus attachée à la perte et à l’effacement mais est rendue à sa dimension projective. La pensée de la trace s’inscrit alors dans une stratégie du détour car elle allie dans leur dépassement, perte et recomposition, passé/présent/à venir, fragilité/résistance et fugacité/durée.
Creator
Françoise Simasotchi-Bronès
Subject
nettoyé
pages
18-32
doi
10.3917/litt.174.0018
Media
Snapshot