Écrire/peindre l'invisible

Item

Titre
Écrire/peindre l'invisible
Littérature
Titre du volume
174
Date
2014/07/16
Langue(s)
Français
Issn
0047-4800
Résumé
L’esthétique cyclonique de Glissant approche l’œuvre comme un accès tremblant au Tout-Monde. Selon ses mots : « Comme la bête fabuleuse, la peinture ne nous distrait du réel que pour mieux en soulever les houles, dans ses patientes et minutieuses relevées du Divers. » Alors qu’est-ce que l’imprévu, l’invisible et le surgissement, dans une esthétique de l’impossible fondation marquée par l’errance, la malédiction, les vertiges du temps et de la mémoire ? « L’œil qui voit tout est un infirme », écrit Glissant dans le dialogue qu’il imagine entre le graveur Albrecht Dürer et l’alchimiste Areko, du peuple des Batoutos. Contre la puissance de la prédictibilité, Glissant mobilise l’œuvre d’art dans cette perspective têtue de l’oblique et du dérobement. Privilège de la dépossession., Glissant’s cyclonic aesthetics approaches the work of art as a “trembling” bridge to the “Whole-World” (“Tout-Monde”). In his own words : “Like the legendary beast, painting diverts us from reality only to raise its swells higher, in its patient and meticulous surveys of Diversity.” What can then be construed as the unexpected, the invisible and the emergence, in an aesthetics based on the impossibility to found and marked by wandering, cursedness and the dizzy whirl of time and memory ? “The eye that sees everything is disabled”, Glissant writes in the dialogue he imagines between the engraver Albrecht Dürer and the alchemist Areko, from the Batoutos people. Against the power of predictability, Glissant conjures up the work of art with this stubborn, oblique and elusive perspective. The privilege of dispossession.
Creator
Aliocha Wald-Lasowski
Subject
nettoyé
pages
41-52
doi
10.3917/litt.174.0041
Media
Snapshot